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les acteurs de la Vie

23 juin 2006

les acteurs de la Vie

LA LUMIERE

                        Vous êtes tous des acteurs. Pardon, mes Sœurs et Frères en humanité, nous sommes tous des acteurs ! Ne souriez pas. Ecoutez-moi plutôt  attentivement.

Est-ce un film, une pièce, je ne sais pas. Je préfère le qualifier de film. Je ne connais pas le générique, ni le nom du réalisateur. Le lieu de tournage, je le connais un peu ; il s'appelle la Terre. J'ai donné un nom à ce film : la Vie. Les acteurs –innombrables depuis la nuit des temps- viennent s'asseoir à la table de la vie. Certains partent très vite, très jeunes. Nous les pleurons car ils n'ont pas eu le temps de goûter pleinement à cette Vie. Beaucoup viennent s'asseoir discrètement, sans faire de bruit et repartent tout aussi discrètement. Certains se conduisent mal, très mal, veulent imposer leurs volontés, parlent haut et fort, deviennent de véritables fléaux, tyrans insupportables semant la terreur, le sang sur leur passage. Lorsqu'ils quittent la table de la Vie, on entend des soupirs de soulagement.

Nous le savons, nous le sentons, il fait trop souvent nuit sur la terre. Nuit parmi les profanes pris par le désir de paraître, avides de possessions matérielles, prisonniers de leurs fanatismes et de leurs ténèbres, insouciants et irresponsables.

                        Et que dire de la morale, morale sans permis de conduire ni code de la route pour retrouver chez nos concitoyens le sens du respect de la Liberté, l’Egalité et la Fraternité, valeurs pour lesquelles se sont battus nos anciens.

                        Que dire de tous  les lieux où se tiennent des discours pleins de mots et vides de sens ! Aujourd’hui règne en maître l’esprit individualiste qui tend à résoudre les problèmes humains selon les seuls besoins de l’individu sans égards pour autrui et la communauté. Un humanisme sans culture collective et sans civilisation commune est une terrible utopie !

                        Et il y a ceux qui s'interrogent. Qu'est-ce que je fais là ? A quoi cela sert la Vie ? Que puis-je faire de ma vie ? Comment puis-je vivre parmi mes semblables ? Et après ?  Ah oui après,  après la mort pardi ! Je voudrais bien savoir. Mais le réalisateur ne nous a rien dit, ni suggéré. Alors cela fait un peu peur, cette mort qui ne débouche peut-être sur rien. Allez savoir !

Nous aussi, un jour, avons pris notre place à cette table de la Vie. Nous avons grandi, fait des études plus ou moins poussées, occupé notre place dans la société ; nous nous sommes un peu interrogés sur cette Vie.

                        Il y avait probablement une petite lumière dans le désordre de nos ténèbres. Et un jour nous avons rencontré un chemin initiatique  un peu mystérieux à nos yeux ; peu importe comment, à chacun sa propre histoire de cette rencontre avec le questionnement sur la vie, son origine et sa destinée. Nous avons fait nos premiers pas hésitants sur ce chemin, rencontré des  hommes et femmes qui s’interrogeaient également, ont eu la faiblesse de nous accepter et en route vers l'aventure.

                        Après un premier pas qui est un véritable déferlement de sensations inédites, déroutantes souvent, angoissantes peut-être, nous sommes invités peu à peu à méditer. Le temps m’étant compté, je résume brièvement les points importants susceptibles de nous conduire vers la Lumière et de devenir des Fils  porteurs de Lumière :

                        - Prologue de St Jean :

                        .Au commencement était le Verbe

                        .Et le Verbe était avec Dieu

                        .Et le Verbe était Dieu

                        .Il était au commencement avec Dieu

                        .Tout fut par lui et sans Lui rien ne fut

                        .Ce qui fut en lui était la Vie

                        .Et la Vie était la Lumière des hommes

                        .Et la Lumière luit dans les ténèbres

                        .Et les ténèbres ne l’ont pas saisie

                        

                        .Les deux St Jean, le premier, plein d’humilité, annonciateur d’une bonne et grande nouvelle, la venue du Christ, le second représentant la part réservée et secrète de la tradition chrétienne.

                        

                        .L’invitation de nous construire commence par une invitation pressante de nous débarrasser des passions qui nous aveuglent, faussent notre jugement. Et cette invitation, sans nous le préciser, est aussi un devoir de devenir architecte (concepteur) et bâtisseur ( réalisateur) de notre chemin de lumière car ce chemin commence par la volonté de nous vaincre nous-mêmes d’abord.

            -Qui suis-je ? Car en laissant vivre en nous l’orgueil, la soif de pouvoir, enfin tous les mauvais sentiments, nous détruisons la possibilité d’aller vers un sentiment de bonheur, celui de transpercer peu à peu les mystères de la Vie. Sans l’effort constant, incessant de nous débarrasser de nos passions et mauvais penchants, notre environnement nous paraîtra toujours hostile. Nous ne connaitrons que la peur et le repli sur soi-même. Notre ordre initiatique en nous proposant cette analyse de nos zones d’ombres et de lumière, aussi faibles soit-elles, nous invite de passer peu à peu, à notre propre rythme, d’une loi de crainte à une loi d’amour. La  transformation de notre moi ne sera jamais définitive car notre identité est changeante suivant les aléas de la vie et du chemin de lumière que nous nous efforcerons de suivre. Mais nos devoirs, nos combats intérieurs d’effacer les imperfections, d’acquérir des vertus, sont des préalables pour aller des choses visibles, à l’invisible, la spiritualité. Si nous réfléchissons bien, notre vie, notre conscience, chaque évènement, l’univers lui-même, n’existent qu’en relation avec beaucoup de conditions et de causes. En avons-nous toujours conscience ? Ne sommes nous pas souvent, sans en avoir une claire perception, victimes de nos sens, de nos manques de connaissance, de notre paresse intellectuelle d’appréhender le monde de notre inconscient. Evitons de nous nourrir de chimères.

Plongeons un instant dans l’histoire de la condition humaine. Depuis la nuit des temps elle est édifiante. Des civilisations, des religions, des modes de vie, sont apparues, ont atteint à un moment donné leur apogée pour finir par sombrer. Beaucoup de systèmes de gestion des cités, des peuples, contrées et pays, basés trop souvent sur la force, quelquefois sur la raison, ont échoué par l’imperfection des hommes à maîtriser leur destin, donner un sens à la Vie. Des mythes, traditions, religions se sont efforcées  de nous donner des réponses satisfaisantes à nos misères matérielles et existentiel elles. Certains nous promettent même le ciel en partage pour l’éternité comme récompense à une bonne conduite. Mais nous constatons aussi que de temps en temps, des hommes se sont penchés sur cette condition humaine en s’efforçant de donner justement un sens à la Vie. Les hommes ne les ont pas entendu, malheureusement.

                        Lorsqu’il reçoit la Lumière, l’homme, véritable apprenti, mort aux séductions du monde profane, entre dans la demeure initiatique, dans la voie de la Connaissance, s’avance à pas prudents vers la Lumière. Il prend conscience peu à peu que la quête de la Connaissance demande une grande méditation dans son temple intérieur avec le détachement indispensable à l’égard du monde extérieur.

Devenir un être complet, c’est concilier la matière et l’esprit (ou âme si vous préférez). Prendre en compte la réalité dans sa globalité exotérique et ésotérique. Passer d’une perspective de savoir à une perspective de Connaissance, d’une analyse intellectuelle du monde sensible à une préhension directe de ce qui est en harmonisant la raison, l’intuition, l’inspiration et la conscience.

L’initiation est un éveil à la Connaissance et non pas comme certains se l’imaginent un transfert de connaissances. Elle tente d’éveiller l’homme à ses différents niveaux de conscience, lui faire découvrir sa nature profonde, de l’aider à faire surgir les facultés et potentialités qui sommeillent en lui. En approfondissant sa quête initiatique, le chercheur de Lumière, se verra conduit à s’interroger sur lui même et sur la nature de l’Univers dans lequel il baigne.

Notre soif de Lumière, notre volonté de méditation, sont une voie d’éveil et d’accompagnement dans notre quête personnelle vers la sagesse et la Lumière.

                        Et restons modestes dans notre quête. N’imitons pas certains de nos semblables qui se poussent vers la lumière, non pour mieux la contempler, mais pour briller par eux-mêmes ! Nous allons peut-être découvrir des vérités grâce à notre intelligence. Si nous faisons l’effort de les féconder de notre amour des hommes, nos rêves seront habillés d’espérance. Agissons également dans le monde profane car notre vie y est impliquée. Sachons que nous nous grandirons lorsque nous serons capables de nous agenouiller devant plus faibles que nous !

                        Nous entendons parler de Tradition. La Tradition est le cordon ombilical qui nous rattache au passé et nous permet à travers la connaissance de cette Tradition,  l’immense densité de lectures très diverses et riches sur la condition humaine, la réflexion et la méditation, de constater que l’homme de tous temps, en tous lieux, a cherché à approfondir les mystères de la Vie. Notre démarche initiatique y ajoute la méditation. Cette méditation souvent douloureuse ne représente pas la résolution des problèmes qui sont vrais ou faux, mais la perception d’une réalité, d’une totalité admirablement construite et organisée, basée sur une totalité de conception que l’esprit n’a jamais fini de découvrir et comprendre dans sa plénitude, sa totalité. La connaître, la comprendre dans sa globalité est un travail immense, enrichissant, jamais arrivé à son terme.

                        Sur notre chemin initiatique, nous faisons connaissance avec beaucoup de noms donnés par les hommes au Créateur. Dans l’Ancien Testament, j’ai découvert une dizaine de noms de Dieu. Egalement Le Grand Architecte ou Le Grand Horloger. Ces expressions peuvent nous surprendre dans notre foi en notre religion. Peuvent nous troubler. Devons nous  renier le nom que nous donnons à notre Dieu. Certes pas. Devons nous renier ces différents noms sous prétexte que la science, les savants expliquent de mieux en mieux les lois de l’univers. Je vous invite à faire l’effort de conciliation entre la foi des croyants et les scientifiques qui prétendent tout expliquer. Que pouvons nous affirmer ?

            -avant le fait (big bang) il y a l’énergie concentrée

            -derrière l’énergie, il y a la Loi (ou un ensemble de règles)

            -derrière la Loi, il y a un Plan qui permet l’ordonnancement de toutes choses

            -et le Plan fait apparaître le Principe Créateur qui le conçoit

Remonter du connu vers l’inconnu, c’est acquérir peu à peu la capacité de rassembler tout ce qui nous apparaît épars, incompréhensible. Posons –nous de temps en temps la question suivante : l’esprit (ou l’âme si vous le préférez)) qui nous anime, n’est-elle pas une part infime et infini de l’âme universelle pour le temps d’une vie, notre vie. Si votre réponse intime est affirmative, êtes-vous sûr que la mort est une fin définitive ?

Pour ne pas être trop long, je conclurai simplement par

Nietzsche : « A quoi servirait un pont s’il n’y avait point de rive ? »

Et ma propre réponse à cette interrogation : soyons ce pont entre le visible et l’invisible et nous serons Fils et Filles de Lumière

Karlic

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